L’adduction d’eau à Kpagalaye met fin à la corvée des femmes pour accéder à l’eau

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Cette adduction d’eau construite grâce aux fonds CERF, a permis la réduction des maladies hydriques pour les enfants et la fatigue pour les femmes.

Marie Kolié, 21 ans et mère de 3 enfants, vit à Kpagalaye, un district situé à 42km du centre-ville de N’zérékoré. Pour s’approvisionner en eau pour ses travaux ménagers, Marie doit s’armer de courage pour parcourir de longues distances avant d’arriver à la fontaine. Elle devait se lever très tôt le matin afin de s’offrir une eau visiblement propre. Les moments difficiles qui lui reviennent fréquemment en tête sont ceux pendant sa grossesse très avancée « nous partions puiser de l’eau à la fontaine qui est située loin d’ici. Ça nous fatiguait. Je me souviens de ma période de grossesse. Je m’y rendais malgré moi, parce qu’il n’y avait pas d’autre personne pour m’aider. Cela multipliait par deux, ma souffrance », se souvient-elle.

Cette eau obtenue au prix d’énormes sacrifices et dont la qualité laissait à désirer, entraînait des maladies chez les enfants surtout celles hydriques, témoigne le chef du poste de santé, Jean Gadet Lolamou. « On pouvait recevoir par jour, 10 enfants souffrant de diarrhée et d’autres maladies liées à la mauvaise qualité de l’eau. Les femmes d’ici puisaient également l’eau au puits qui tarissait pendant la saison sèche. Et l’eau de la fontaine sur laquelle elles se rabattaient n’était pas de qualité, mais elles n’avaient pas le choix », nous confie-t-il.

A l’image de Marie Kolié, toutes les femmes de ce village étaient soumises à ce difficile et quotidien exercice pour puiser de l’eau dont la qualité laissait à désirer.

En février 2021, l’épidémie de la maladie à virus Ebola a refait surface à Gouécké, une commune rurale dont relève Kpagalaye. Quelques jours plus tard, un cas est notifié à Kpagalaye. C’est lors de cette riposte à cette épidémie que l’UNICEF, grâce au fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF), a construit une adduction d’eau dans la cour du poste de santé. Cette adduction d’eau est alimentée grâce à un système solaire et dont le dispositif est installé sur le toit du poste de santé.

Cette infrastructure d’eau dessert les différents services du poste de santé en eau courante, à l’aide des robinets ainsi que la communauté, à travers un forage construit également dans la même cour. C’est cette adduction d’eau qui est venue sonner le glas des difficultés liées à l’obtention d’eau de la communauté de Kpagalaye ainsi qu’au poste de santé.

Marie Kolié venue puiser de l’eau à ce forage, s’en réjouit et remercie le bienfaiteur « depuis que l’UNICEF a construit ce forage, nous nous approvisionnons aisément maintenant en eau de qualité et à l’heure voulue. Nous remercions infiniment l’UNICEF puisque nos enfants tombent de moins en moins malades maintenant », reconnaît-elle.

Aujourd’hui, Marie Kolié peut faire plusieurs tours au forage sans se fatiguer. En plus de la boisson et de la cuisson, c’est cette eau qu’elle utilise aussi pour sa lessive.

Même joie au niveau des agents de santé car il y a moins d’enfants malades, et l’hygiène  est dorénavant renforcée. « Actuellement, les maladies diarrhéiques chez les enfants ont drastiquement diminué. Nous aussi, le travail est devenu plus facile, car avant, quand nous recevions une femme enceinte pour l’accouchement, c’était très difficile pour nous d’avoir de l’eau en quantité et l’on sait la quantité d’eau qui est utilisée pendant l’accouchement. C’est vraiment un ouf de soulagement pour nous. Nous ne pouvons que remercier l’UNICEF pour cette assistance. Nous allons soigneusement gérer cette adduction d’eau qui est pour nous, un bijou précieux », promet le chef du poste de santé qui y veille jalousement.

L’eau est source de vie, mais elle peut être source de maladies lorsqu’elle n’est pas propre. Mais tel n’est pas aujourd’hui le cas du village de Kpagalaye qui passe d’une eau à la qualité pas recommandable à une eau potable et bonne à la consommation.

Le président de district, Vagbana Loua, très marqué par cette assistance qui vient résorber  le problème de santé de sa communauté, dira « je remercie l’UNICEF parce qu’avant, mes habitants partaient très loin à la recherche de l’eau et c’était encore plus compliqué pendant la saison sèche. Mais l’UNICEF est venu construire un forage qui nous aide beaucoup aujourd’hui en termes d’approvisionnement en eau. Beaucoup de maladies ont diminué. Je suis très content de l’UNICEF qui est venu sauver ma communauté puisque l’eau, c’est la vie ».

L’eau étant indispensable à la vie, surtout celle potable, le président de district et le chef du poste de santé promettent à l’unisson, de prendre bien soin de ce don en vue de sa pérennisation, car disent-ils, nous savons ce que nous avons enduré avant d’accéder à l’eau potable.

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