Un réseau de faussaires agissant au nom de la douane guinéenne et qui propose des ventes aux enchères de véhicules a réussi à escroquer plusieurs centaines de millions de francs guinéens à ses victimes. La Direction générale des Douanes a porté plainte contre X. Les premières enquêtes ont abouti à l’arrestation de suspects de nationalité camerounaise.
Les scélérats opèrent depuis juin. Leur modus operandi consiste à annoncer via les réseaux sociaux, une opération de vente aux enchères de véhicule de marque à des prix défiant toute concurrence. Le plan criminel est bien monté. L’annonce porte même une signature falsifiée du Directeur général des Douanes.
« Je précise que ce sont des escrocs, parce que ces avis ne proviennent pas de la douane. Ma signature a été imitée. Pour attirer le maximum de gens, pour escroquer le maximum de Guinéens, ils mettent des noms de véhicules qui coûtent très cher et proposent en face des prix alléchants, des prix très bas qui attirent ces acquéreurs », explique le Général de Brigade Moussa Camara, Directeur général des douanes.
Cette escroquerie en bande organisée a permis à ses auteurs d’encaisser plus de 300 millions de francs guinéens, selon le patron de la douane guinéenne.
Depuis le 13 juin, une plainte a été déposée contre X auprès de la police nationale et l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPT) a été saisie pour accélérer la traque de ces cybercriminels. « Nous n’avons pas tardé. Nous avons réagi tout de suite dès que nous avons constaté qu’il y avait ces faux avis sur les réseaux sociaux au nom de l’administration des douanes », note le Général Moussa Camara.
L’enquête déclenchée concomitamment par les flics et l’ARPT a permis de mettre le grappin sur quelques suspects. Un groupe de ressortissants camerounais vivant en Guinée. « D’après les indices, le cerveau de ce groupe de bandits serait au Cameroun », révèle-t-il.
L’administration douanière pensait arriver au bout de ses peines avec ce démantèlement. Mais non. Depuis quelques jours, de nouveaux communiqués annonçant de nouvelles séances de vente aux enchères réapparaissent sur la toile. Les enquêtes se poursuivent et l’Interpol va être saisie pour mettre hors d’état de nuire le cerveau et tous ses complices. « Il y a eu du résultat, mais le réseau est plus important que les deux qu’on a saisis. Parce qu’ils continuent et même récemment encore ils ont publié une liste de véhicules qui coûtent très cher avec un faux avis », alerte le DG de la douane.
Vigilance donc.